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Donné par les réseaux sociaux pour atteint du virus COVID-19, le ministre des Finances «ne s’est jamais aussi trop bien porté»

Donné pour atteint du virus tueur COVID-19, ainsi que nombre de ministres du Gouvernement national, certains Congolais sur les réseaux sociaux soutenant que son «évacuation sanitaire vers l’Afrique du Sud avait eu lieu ou était en voie de l’être», des proches du ministre des Finances José Sele Yalaghuli ont affirmé jeudi 2 avril 2020 que le grand argentier national présent dans la Capitale Kinshasa à son domicile à Binza sur les hauteurs de la ville, «ne s’est jamais aussi trop bien porté du point de vue de sa santé physique».

«Je le dis haut et fort tout en remerciant Dieu, Maître des Temps et des Circonstances», ajoute l’un d’eux, jeudi 2 avril peu avant midi.

LE TEST S’EST REVELE NEGATIF.

Plusieurs noms de ministres du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba avaient fait le buzz sur la toile dans les groupes d’échanges congolais après le décès du directeur de cabinet adjoint de la ministre de l’Econome nationale Didie Bandubola citant outre le ministre des Finances José Sele Yalaghuli, ses collègues Vice-Premier ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende, le ministre du Commerce Extérieur Jean-Lucien Bussa Tongba, la ministre de l’Economie nationale Acacia Bandubola Mbongo, etc.

«Ce sont des billevesées, des ragots…» auxquels il ne faut attacher aucune importance et, s’il faut y réserver une, le silence serait la meilleure réponse», avait-on systématiquement déclaré dans l’entourage de José Sele Yalaghuli alors que le confinement de la commune huppée de la Gombe, épicentre de la maladie dans la Capitale congolaise, est annoncé cette fois pour débutant lundi prochain.

Jeudi 1er avril, on a néanmoins appris que comme nombre de ses collègues du Gouvernement ayant été «au contact d’une personne à risque», lors des réunions ministérielles, et pour des raisons de principe de précaution, le ministre José Sele Yalaghuli avait été «assigné à l’isolement de 14 jours», le temps au cours duquel, selon les autorités sanitaires mondiales dont l’Organisation mondiale de la Santé, s’il a été au contact d’un humain, le virus COVID-19 doit se manifester.

Selon les experts, les symptômes de ce virus peuvent prendre jusqu'à 14 jours pour apparaître après l'exposition au COVID-19. C’est la plus longue période d'incubation connue pour cette maladie.

Les experts continuaient à débattre si le virus peut être transmis à d'autres personnes quand un cas ne présente pas de symptômes. Bien qu’ils estiment que c'est possible, ils considèrent que c'est moins commun.

Les symptômes incluent toux sèche, éternuements, fièvre élevée, difficultés respiratoires, pneumonie dans les deux poumons. Dans des cas graves, environ 5%, l’infection peut entraîner la mort.

Les chercheurs précisent que les patients présentaient des symptômes de type fièvre, toux, douleurs dans le pharynx ou respiration difficile. Ils ont reçu différents traitements médicamenteux. Et si la durée moyenne des symptômes était de huit jours, la période pendant laquelle les patients sont restés contagieux après la disparition de ces symptômes va entre un et huit jours, les tests par PCR ayant continué à se révéler positifs.

Pour le ministre congolais des Finances, passé cette période d’isolement imposée à l’évidence par le Président de la République «après le décès du directeur de cabinet adjoint de la ministre de l’Economie», le premier décès du COVID-19 au Congo et après que l’INRB ait désigné la commune de la Gombe comme l’épicentre du virus, José Sele Yalaghulu s’est soumis mercredi 1er avril à un test de dépistage réalisé par une équipe de professionnels de l’INRB, l’Institut national de recherches bio-médicales. Le test s’est révélé négatif.

LES ETATS-UNIS RAPATRIENT LEURS COMPATRIOTES.

«Lundi 6 avril 2020, le ministre sera à son bureau au cabinet», a ajouté un autre proche selon qui, malgré ce confinement, «le cabinet du ministre a continué à fonctionner à merveille et comme de coutume».

«Chaque jour que fait Dieu, le ministre recevait et traitait une trentaine de signataires. D’ailleurs, mercredi 1er avril, le ministre s’est rendu au bureau. En se mettant à l’isolement, c’était pour éviter de mettre en danger sa vie, celle de sa famille et de ses collaborateurs».

Au cœur du programme du Gouvernement Ilunkamba adopté le 6 septembre 2019 par le Parlement, si la maladie ou l’hospitalisation du ministre des Finances avait lieu, elle aurait été «un coup très dur porté au Gouvernement Ilunkamba» face aux institutions financières internationales dont José Sele figure comme un acteur majeur, estime un diplomate pour qui le contexte de recherches de la réponse de l’Etat face à la crise sanitaire planétaire, aurait «encore tout compliqué face à une réelle inorganisation».

Le Congo comptait jeudi 2 avril au moins 123 cas de COVID-19 dont 11 décès.

Face à la perspective de flambée de cas et au confinement du centre des affaires de Kinshasa, l’administration américaine dont le pays, depuis les années Mobutu, a arrêté ses liaisons aériennes avec le Congo, a affrété un vol commercial spécial direct Kinshasa-Washington DC pour rapatrier ses ressortissants et qui aura lieu vendredi 9 mars.

Un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa annonce que le prix ticket revenait exceptionnellement à US$ 2000,00 par passager.

Au même moment, une deuxième vague de Belges de plus de 200 personnes résidant à Kinshasa, à Lubumbashi et Brazzaville ont embarqué jeudi 2 avril sur un vol Brussels Airlines à destination de la Belgique.

«Une ambiance bon enfant et surtout pleine de sourires qu'on pouvait deviner derrière les masques», écrit l'ambassade de Belgique à Kinshasa @BelgiqueRDCongo sur le compte Twitter.


NGWALUMUNA MUNEDU UGENDA.

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